L’extradition en Libye d’un des derniers fils rescapés du Colonel Gaddafi n’a étonné personne. Bien au contraire, on se demandait non sans une certaine incompréhension pourquoi le Niger n’a pas vendu Saad Gaddafi beaucoup plutôt. La réponse est assez prosaïque et a une relation avec les avoirs personnels que l’homme a pu entreposer dans une banque du pays. La décision de procéder au transfert de certains avoirs vers un autre pays a du motiver Niamey à écouter les “conseils très avisés” de Paris.
Le retour des partisans du Colonel Gaddafi sur le devant de la scène libyenne, leur succès militaires, notamment dans le sud de la Libye et le retour des drapeaux verts dans certaines localités ont amené l’Otan à dépêcher une force dans la plus grande discrétion. Les drones US et les compagnies de mercenaires aussi. En vain pour l’instant.
La prise de contrôle partielle par les loyalistes de l’ancien régime de l’important port pétrolier d’Al-Sadra en Cyrénaïque a été l’action de trop. Alertées par l’Otan, les autorités de Tripoli, dépassées, ont menacé de bombarder un tanker battant pavillon Nord-Coréen en train de se ravitailler en pétrole brut sur site.
Deux jours auparavant deux tankers battant pavillon Sud-Coréen et un autre arborant le pavillon du Honduras ont pu s’approvisionner sans problème au niveau du même terminal. En réalité cela fait des mois que les “miliciens” vendent au vu et au su de tout le monde le pétrole libyen. Cependant la venue d’un navire de la lointaine Corée du Nord n’est pas fortuite. Il y a eu contacts au préalable. On comprends la panique de l’Otan.
La Libye ne contrôle plus ses sites de production de brut. Encore moins ses terminaux pétroliers. Une aubaine pour le marché noir du pétrole dont des centaines de démarcheurs n’ont pas attendu la chute de l’ex-guide libyen pour commencer leur juteux business. Les Nord-Coréens qui éprouvent des difficultés à s’approvisionner clandestinement auprès de la Birmanie depuis la mise en place dans ce pays d’un agent de la CIA semblent prospecter très loin. La Libye est un choix logique: c’est un véritable Eldorado du marché noir de l’or noir…Sous la barbe et le nez des grandes multinationales US, européennes et chinoises.
La Corée du Nord possédait une ambassade à Tripoli. Mais les évènements en Libye et le caractère inamical du nouveau pouvoir l’ont amené à examiner la possibilité d’un redéploiement diplomatique ailleurs. Tunis et Le Caire exclus d’office, où Pyong Yong va t-il relocaliser cette ambassade? A Alger…Malgré les relations économiques étroites qu’entretient l’Algérie avec Séoul, la Corée du Nord semble n’avoir aucun autre choix possible que de rouvrir son ambassade dans le plus grand pays du Maghreb.
Je pense que vous le savez: le colonel KADHAFI est toujours en vie…..
Celui qu’ils ont assassiné n’était qu’un sosie
Et il continue de combattre car il a des fidèles.
Ce qui suit s’est fait en notre nom:
Horreur.impardonnable
…/…
Après les bombes les réformes du FMI
http://thalasolidaire.over-blog.com/article-lybie-_point-de-vue-l-otan-et-ensuite-le-fmi-et-la-bataille-de-bani-walid_syrte-ne-semble-pas-enc-84565499.html
EXTRAIT :
“En plus de l’or noir, les multinationales européennes et étasuniennes visent l’or blanc libyen :
l’immense réserve d’eau fossile de la nappe nubienne (estimée à 150 mille km3), qui s’étend sous la Libye, l’Egypte, le Soudan et le Tchad. Les possibilités de développement qu’elle offre ont été démontrées par la Libye, qui a construit un réseau d’aqueducs de 4 mille Kms de long (qui a coûté 25 milliards de dollars) pour transporter l’eau, extraite en profondeur par 1.300 puits dans le désert, jusqu’aux villes côtières (Benghazi ayant été une des premières servies) et à l’oasis de Khufrah, en fertilisant les terres désertiques. Ce n’est pas un hasard si, en juillet, l’OTAN a bombardé l’aqueduc et détruit la fabrique, près de Brega, qui produisait les conduites nécessaires aux réparations.
C’est sur ces réserves hydriques, en perspective plus précieuses encore que les pétrolifères, que veulent mettre la main -à travers les privatisations promues par le FMI- les multinationales de l’eau, surtout françaises (Suez, Veolia et autres) qui contrôlent presque la moitié du marché mondial de l’eau privatisée. Et pour réparer l’aqueduc et les infrastructures, les multinationales étasuniennes comme Kellogg Brown & Root, spécialisées dans la reconstruction de ce que les bombes USA/OTAN détruisent, sont prêtes à s’en occuper : en Irak et Afghanistan elles ont reçu en deux années des contrats d’un montant d’environ 10 milliards de dollars”.
A reblogué ceci sur raimanetet a ajouté:
le chaos le choc la stratégie impérialiste … ça suffit … trop c’ est trop …