
La retrait des forces US de certaines bases militaires en Irak n’est au final qu’un redéploiement stratégique basé sur le concept des superbases interarmes et dotées de systèmes de protection antibalistique. Depuis quelques jours, Washington est en train de déployer une douzaine de batteries MIM-104 Patriot en Irak et multiplie les vols de démonstration de pure force au-dessus des villes irakiennes. Ces vols irritent au plus haut point les populations irakiennes et embarrassent le gouvernement irakien qui fait tout son possible pour calmer la colère des factions irakiennes opposées à la présence militaire US tout en réitérant son engagement à prévenir toute attaque contre les forces US.
Un exercice fort ardu. Les populations irakiennes excédées commencent à voir dans les démonstrations de force des avions de combat US au-dessus de leurs têtes des provocations insupportables et des intellectuels irakiens évoquent ouvertement le retour de l’occupation militaire US en Irak. Un sujet tabou que le gouvernement irakien réprime de peines sévères. Une situation non sans similitudes avec les cas de l’Allemagne, l’Italie et le Japon de 1945 jusqu’au début des années 60 (même si ce tabou persiste encore dans les médias de ces pays).
Ce redéploiement militaire US en Irak renforcera la détermination des milices irakiennes et des factions pro-iraniennes à continuer les pilonnages des bases militaires et de l’ambassade US en Irak. Cependant la nouvelle posture des forces US en Irak révèle que Washington n’a jamais considéré les Accords de coopération militaire avec Baghdad plus qu’un paravent pour une installation militaire “lourde” et les gouvernements irakiens successifs assument une grande part de responsabilité dans la perpétuation des mensonges d’une fausse coopération cachant à peine une occupation militaire en version “hard”. Les derniers irakiens qui étaient dans le déni de cette situation en ont pour leur grade depuis hier avec le comportement à la limite de la folie des pilotes de combat US menant des simulations d’attaque au-dessus des grands centre urbains du pays. Cette furie américaine en Irak traduit également une certaine panique. Washington ne sortira pas d’Irak et le gouvernement de Baghdad est trop compromis dans les dédales infinis de la corruption astronomique et endémique frappant ce pays depuis avril 2003. Outre les trillions de dollars US perdus, Washington a besoin de se positionner en Irak dans le cadre de la grande stratégie pour contrer l’Iran et la Syrie.
Washington se considère plus que jamais en guerre mondiale en mode infini.
“Depuis quelques jours, Washington est en train de déployer une douzaine de batteries MIM-104 Patriot en Irak et multiplie les vols de démonstration de pure force au-dessus des villes irakiennes. Ces vols irritent au plus haut point les populations irakiennes et embarrassent le gouvernement irakien qui fait tout son possible pour calmer la colère [de sa population]. Un exercice fort ardu. (…) Cette furie américaine en Irak traduit également une certaine panique. Washington ne sortira pas d’Irak et le gouvernement de Baghdad est trop compromis dans les dédales infinis de la corruption astronomique et endémique frappant ce pays depuis avril 2003”
Bien sûr que si, ils vont devoir partir. Sinon, ils ne paniqueraient pas tant. Le gouvernement irakien ne pourra que se plier à la volonté de sa population. Quant aux Patriot, le problème tient dans leur manque total d’efficacité. Ils ne servent à rien si ce n’est à brandir une illusion d’invulnérabilité qui pousse à multiplier les provocations grossières qui ne font qu’exaspérer la population irakienne. Franchement, à quoi riment ces simulations d’attaques aériennes sur les villes irakiennes ? A rien. Massacrer ou menacer de massacrer des civils en mitraillant aveuglément la foule est non seulement totalement inefficace en termes militaires, mais c’est ce qu’il y a de pire comme comportement et il n’y a rien de tel pour souder une population contre un agresseur (et le gouvernement irakien pourrait bien se retrouver aux premières loges pour subir la colère de sa population).
Je trouve d’ailleurs hautement symbolique le fait d’en être réduit à simuler des attaques aériennes sur les villes irakiennes avec des avions de combat quand on connaît l’importance de la flotte de drones de combat américains. Personne dans les pays survolés par ces engins ne peut ignorer cette menace invisible, omniprésente. Mais manifestement, les décideurs américains ont du penser que si les gens sont à ce point remontés contre cette présence militaire, c’est qu’ils ne sont pas conscients de cette menace comme elle se veut invisible. Il faut donc que la menace soit visible ! Seul souci, autant la menace des drones est diffuse et pousse les gens à faire profil bas, autant la menace très visible, très grossière des avions de combat a manifestement le don de mettre les populations en rage.
C’est le bakchich qui perdra tous les gouvernements arabes, malheureusement c’est le peuple qui trinque et les corrompus qui mangent le caviar à la louche.
Voilà ce qui arrive lorsqu’on accueille une armée d’occupation avec des fleurs fallait se battre en 1991
Et surtout en avril 2003. Les populations irakiennes étaient totalement apathiques lors de l’invasion US de l’Irak et à l’époque la plupart des officiels irakiens cherchaient des dividendes pécuniaires et une résidence aux USA.
N’oublions pas le rôle joué par le voisin iranien qui à mon avis a présenté l’Irak sur un plateau d’argent.
Toutes cette gesticulations de la part des éternelle perdants que sont les yankees, ne leurs servira à rien.
Ils quitterons de gré ou de force l’Irak la Syrie l’Afghanistan la Libye le Niger.
Patience…..